Toyota fait pression pour ralentir le passage à l’électrique

Le constructeur nippon Toyota fait pression sur le gouvernement américain pour ralentir la transition entre les voitures thermiques et électriques.
Mattéo Boireau
Le constructeur automobile japonais, largué dans la production de véhicules électriques, s'oppose aux politiques visant à accélérer cette transition. © Unsplash / Chandler Cruttenden

Le constructeur japonais Toyota a été l’un des premiers à adopter les véhicules électriques. Cependant, il est aujourd’hui en retard. Le média The Verge rapporte que le constructeur fait pression auprès des autorités. Une action qui suscite des débats. Le constructeur souhaite que les autorités ralentissent la transition des remplacements de véhicules thermiques aux véhicules électriques.

La transition électrique contestée

Toyota, l’un des plus grands constructeurs automobiles aurait fait pression sur les décideurs politiques à Washington DC. En effet, Toyota voudrait qu’ils résistent à l’envie de passer à un avenir entièrement électrique. Et pour cause, le constructeur japonais est à la traine. De moins, par rapport au reste de l’industrie en matière de transition électrique.

Au cours des dernières semaines, le constructeur aurait même rencontré les dirigeants du congrès. Selon le New York Times, Toyota a plaidé contre les projets de l’administration Biden. Cette dernière vise à dépenser des milliards de dollars pour inciter le passage aux véhicules électriques.

Toyota s’appuie sur l’Alliance for Automotive Innovation. Ce dernier est un groupe de pression de l’industrie automobile basé à Washington, pour s’opposer à la politique de Biden. Le groupe représente les principaux constructeurs automobiles et leurs fournisseurs. Au cours de l’année dernière, un groupe de constructeurs automobile avait conclu un accord avec la Californie qui souhaitait établir des règles plus strictes que l’ensemble des États-Unis au sujet des émissions d’échappements.

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Une manœuvre qui n’était pas réalisable sous le gouvernement de Trump. L’Environmental Protection Agency avait cherché à priver la Californie de son pouvoir de fixer ses propres normes d’émissions. Cependant, avec Biden qui est dorénavant à la tête du gouvernement. Cette privation n’est plus d’actualité.

Cela a changé la donne et permet désormais aux États d’imposer des normes plus strictes. Toyota, lui, faisait partie du camp de Trump quant à l’interdiction de la Californie d’imposer ses propres normes. Le constructeur s’est également opposé aux politiques favorables aux véhicules électriques en Inde et dans son pays d’origine, le Japon.

Le constructeur Toyota est à la traine sur son parc de voiture électrique.
Le constructeur Toyota est à la traine sur son parc de voiture électrique.

Toyota est largué par les autres constructeurs

Toyota adopte une position étonnante face aux politiques de véhicules électriques, sachant qu’il a été le premier constructeur à avoir adopté un véhicule utilisant une batterie. En effet, le constructeur japonais avait sorti la Toyota Prius en 1997. La société avait alors ouvert la voie à d’autres constructeurs.

Toyota a récemment révélé son objectif de lancer 70 nouveaux modèles d’ici à 2025, dont des véhicules hybrides à batterie électrique, à pile à combustible à hydrogène et à gaz électrique. Toutefois, au vu des nombreuses contestations de Toyota envers les politiques des pays en faveur d’une transition rapide, on peut réellement douter des intentions du japonais.

D’autant plus que Toyota ne fait plus partie des constructeurs phares en termes de véhicules électriques. Comme si la société s’était reposée sur le fait qu’elle a été pionnière en matière de véhicules hybrides. Le constructeur japonais semble désormais complètement largué.

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Alors que des entreprises comme Nissan, General Motors et Volkswagen vendent des véhicules électriques à batterie pure depuis des années, tout en révélant également leur intention d’éliminer complètement les voitures à essence.

Il y a peu, la société a été très critiquée. Des révélation ont prouvé qu’elle faisait partie des entreprises ayant fait un don aux législateurs républicains qui s’opposaient à la certification de l’élection présidentielle de 2020. Selon l’EPA, Toyota aurait chuté dans son classement en termes d’efficacité énergétique sur l’ensemble de son parc. Le constructeur japonais serait passé de leader de l’industrie à la partie basse du classement.

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