À l’occasion d’une enquête et à la demande de l’agence américaine de la Sécurité routière, Tesla doit fournir des éléments sur la fonctionnalité du pilotage automatique de ses voitures. Le système de pilotage automatique du constructeur américain est mis en cause à la suite de nombreux accidents dont un mortel.
Le pilotage automatique remis en cause
Depuis 2018, 11 accidents de Tesla ont été enregistrés, avec 17 blessés et un accident mortel. La National Highway Traffic Safety Administration (agence américaine de la Sécurité routière), qui a donc décidé d’ouvrir une enquête sur le pilotage automatique des véhicules électriques de Tesla, exige des informations de la part de la société.
Ainsi, le constructeur automobile américain est dans l’obligation de remettre les données détaillées du pilotage automatique d’ici au 22 octobre prochain. Dans le cas contraire, la société pourrait écoper d’amendes allant jusqu’à 115 millions de dollars.
Alors que la NHTSA avait initialement cité 11 accidents survenus depuis 2018 pour son enquête, un 12 accidents a eu lieu le 28 aout dernier. L’agence a indiqué que la plupart des accidents recensés se sont produits après la tombée de la nuit et ont impliqué des véhicules d’urgence ou des cônes lumineux, ajoutant que « les véhicules Tesla avaient soit le pilote automatique, soit le régulateur de vitesse enclenché juste avant les accidents ».
Tesla dans le viseur de plusieurs organisations
C’est au travers d’une lettre que la NHTSA s’est adressée à Tesla, exigeant des informations de la part du constructeur. La Sécurité routière américaine aurait demandé à la firme d’Elon Musk, comment elle garantissait que les conducteurs gardent les yeux sur la route lorsque le pilotage automatique est activé.
Tesla a souvent été décrié sur ce point-là. En effet, les autorités fédérales ou encore les associations de Sécurité routière ont plusieurs fois reproché à Tesla de ne pas s’assurer de la sécurité des conducteurs lors de l’utilisation des outils d’aide à la conduite.
Cependant, on ne peut pas dire que la société n’a pas réagi puisqu’il y a quelques mois Tesla a activé la caméra montée au-dessus du rétroviseur des véhicules Model 3 et Model Y afin de détecter et alerter lorsque le conducteur détourne son attention de la route quand le pilotage automatique est activé.
Récemment, l’association de défense des consommateurs basée à Washington, The Center for Autosafety, a remis en cause la dernière version du logiciel de Tesla, Full Self-Driving beta 9.
Nos experts ont regardé les vidéos postées sur les médias sociaux d’autres conducteurs qui l’essaient et sont inquiets de ce qu’ils voient — notamment des véhicules qui manquent des virages, se frottent contre des buissons et se dirigent vers des voitures garées
Outre les données détaillées du pilotage automatique, l’agence américaine de la sécurité routière exige de connaitre toutes les procédures d’arbitrage ou poursuites liées au pilotage automatique dans lesquelles l’entreprise a été impliquée, ainsi que toutes les plaintes que Tesla a reçues de la part des clients concernant la technologie d’assistance à la conduite.
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