Le rachat de Giphy par Facebook compromis par la CMA

La CMA au Royaume-Uni pourrait refuser l'achat de Giphy par Facebook par peur que le réseau social le monopolise pour lui seul.
Mohammed Hilal
Le Royaume-Uni n'est pas très chaud de laisser Giphy à Facebook. © Giphy

Selon un premier avis de l’autorité de la concurrence britannique (CMA), Mark Zuckerberg pourrait être contraint de renoncer au rachat de Giphy. Le CMA a estimé que Facebook pourrait devoir vendre la plateforme Giphy. L’information a été communiquée par l’autorité à l’occasion des conclusions préliminaires de son enquête approfondie.

Un rachat estimé à 400 millions de dollars

Le rachat de Giphy a été dévoilé par le groupe Facebook en mai 2020, avec un montant de 400 millions de dollars. Mark Zuckerberg souhaitait intégrer l’immense bibliothèque de Giphy à Instagram, son service de partage de photos et de vidéos. Pour rappel, la plateforme permet à l’utilisateur de créer des Gif et des images animées.

Selon les dires du CMA, l’opération nuirait à la concurrence. Le gendarme britannique devrait rendre le rapport final le 6 octobre. En attendant, les deux sociétés doivent fournir une réponse au CMA.

Si l’information se confirme, le géant américain doit défaire l’opération et vendre Giphy.

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Vers une monopolisation de Giphy par Facebook ?

Le gendarme britannique indique que le rachat de Giphy peut pénaliser les autres réseaux sociaux. Pourquoi ? Parce que ceux-ci pourraient avoir plus de mal à intégrer des GIF, surtout que l’on sait qu’il n’y a qu’un seul gros fournisseur sur le marché, à savoir Tenor, une plateforme qui appartient à la firme de Mountain View.

De plus, le régulateur britannique qu’au sein du réseau social de Zuckerberg, Giphy pourrait être moins incitée à se développer dans la publicité en ligne, ce qui pourrait réduire la concurrence sur le marché. Pour rappel, Giphy avait prévu des partenariats dans la publicité en ligne dans de nouveaux pays, dont le Royaume-Uni, et ce avant son rachat par Facebook.

Il est à noter que Facebook représente la moitié du marché de la publicité en ligne au Royaume-Uni, soit environ 5,5 milliards de livres.

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