Le pari osé de Samsung avec les données cérébrales

Alors que les avancées technologiques ne cessent de croitre, Samsung se lance dans un nouveau défi : transférer certaines données du cerveau sur des puces 3D.

Théau Ampilhac
Samsung part à la conquête de la Science © Unsplash / Fakurian Design

Samsung Electronics, filiale du groupe Samsung et leadeur mondial de la technologie avancée, pense obtenir la solution pour tous les composants électroniques. Le but est simple, développer des puces ressemblant à des cerveaux tout en empruntant des structures cérébrales déjà existantes.

Quel est le but de cette nouvelle avancée de Samsung ?

Bien que le marché des nouvelles technologies soit prépondérant dans notre société, Samsung espère lancer un nouveau mouvement, indispensable à l’amélioration de l’intelligence artificielle. L’entreprise technologique a proposé une méthode de câblage des neurones d’un cerveau sur une puce neuromorphique 3D. Le concept de cette puce est de combiner la biologie, l’ingénierie électrique, l’informatique et les mathématiques pour créer des systèmes de neurones artificiels capables de traiter des informations à la manière du cerveau humain et de son système nerveux. D’une certaine façon, la puce neuromorphique représente une passerelle entre le cerveau humain et l’ordinateur, ouvrant une nouvelle ère à l’intelligence artificielle et au champ des possibles.

Les résultats sont-ils probants ?

À l’heure actuelle, les ordinateurs excellent pour traiter des tâches spécifiques. Ils sont capables d’analyser des situations dont les circonstances sont clairement définies. En revanche, les machines peinent à faire face à des situations incertaines. C’est précisément ce point faible que visent à résoudre les puces neuromorphique. Le but ultime est que les ordinateurs sortent de leur cadre binaire afin de devenir les plus indépendants possibles.

Grâce à cette technologie, les machines pourraient désormais apprendre grâce à l’observation. Actuellement, les algorithmes d’intelligence artificielle ont besoin d’être entrainés à l’aide de données afin de pouvoir apprendre. Cette démarche de Samsung pourrait ainsi servir de raccourci vers des systèmes d’intelligence artificielle qui se comporteraient par la suite comme de véritables cerveaux, notamment en ce qui concerne la souplesse d’apprentissage de nouveaux concepts et l’adaptation à des conditions changeantes. Selon les chercheurs, on pourrait même voir des machines entièrement autonomes dotées d’une véritable cognition, ce qui dans les années futures serait d’une aide précieuse pour l’être humain, aussi bien en termes de conception que de réalisation de projets.

Alors doit-on être effrayé de cette avancée ? Si l’humain donne plus de conscience et de pouvoir à l’intelligence artificielle, devons-nous craindre de leur surreprésentation dans les prochaines années ? Pourra-t-on un jour collaborer sans crainte avec cette nouvelle technologie ?

Pour l’heure, le Dr Ham, membre du Samsung Advanced Institute of Technology a déclaré que « la vision que nous présentons est très ambitieuse. Mais, travailler vers un objectif aussi héroïque repoussera les limites de l’intelligence artificielle, des neurosciences et de la technologie des semi-conducteurs. » Malgré toute la complexité à établir le câblage des neurones et le codage du cerveau, il faudra encore des décennies avant de voir apparaitre les premiers exemplaires, même si l’élaboration d’une intelligence artificielle de type humain reste fondement plausible.

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