Le télescope James Webb vient d’être encapsulé dans sa fusée Ariane 5

Le James Webb a enfin été installé dans sa fusée Ariane 5. Décollage, à la conquête des premières galaxies et des exoplanètes, le 24 décembre.
Gil
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James Webb fera bientôt ses premières missions dans l'espace. Source : Manuel Pedoussaut / ESA (Twitter)

Le James Webb, le plus grand télescope spatial jamais conçu, a été installé et encapsulé sur sa fusée Ariane 5. C’est ce que vient d’annoncer la NASA sur son blog et sur Twitter, tout en confirmant la date de lancement prévue pour le 24 décembre 2021 à Kourou, en Guyane française. L’engin, dont le développement a nécessité pas moins de 25 ans de travail, promet ni plus ni moins de révolutionner l’astronomie et notre vision de l’univers.

Le télescope James Webb enfin prêt au décollage, après des années de retard

Maintes fois reporté au cours des trois dernières décennies, notamment pour des raisons budgétaires, le James Webb Space Telescope sera enfin lancé dans l’espace, en cette fin d’année 2021. Nouvelle étape de franchie, le samedi 18 décembre : l’encapsulage du « JWST » dans la coiffe de la fusée Ariane 5 qui, photo à l’appui sur son compte Twitter officiel, vient d’être refermée.

Alors que le décollage avait connu deux nouveaux reports ces derniers jours, suite à un incident technique et un problème de communication entre le télescope et le véhicule de lancement, la NASA valide désormais la date du 24 décembre, à 13h20 (heure française). Si toutefois aucun autre événement, d’ici là, ne vient perturber les préparatifs.

Les avancées majeures promises par le James Webb Space Telescope en astronomie

Présenté comme le successeur du célèbre télescope spatial Hubble, le James Webb et son imposant miroir de 6,6 mètres de diamètre observeront cette fois-ci le cosmos dans les infrarouges. Une avancée technologique qui permettra au JWST de voir encore plus loin dans l’univers, et donc de remonter le temps — la lumière mettant 1 an à parcourir une distance d’1 année-lumière — jusqu’à visualiser les toutes premières étoiles et galaxies, telles qu’elles étaient quelques dizaines de millions d’années après le Big Bang.

Grâce à ses outils de spectroscopie, l’appareil sera également en mesure d’étudier la composition d’exoplanètes, c’est-à-dire des planètes en dehors de notre système solaire, et de déterminer si elles pourraient être propices à la vie. Il pourrait même détecter dans leur atmosphère des « biomarqueurs », indicateurs potentiels du vivant, tels que l’oxygène ou le méthane.

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Un lancement périlleux dans l’espace

D’une taille sans précédent, le bouclier thermique (déployé), qui protègera le JWST du Soleil, mesure l’équivalent d’un terrain de tennis. Quant au miroir, trop grand pour le lanceur Ariane 5, il a dû être conçu en trois parties pliables. Ce qui induira des manœuvres particulièrement délicates après la sortie du télescope dans l’espace. Environ 30 minutes après le décollage seront déployés les panneaux solaires et l’antenne de communication. Puis ce sera au tour du pare-soleil, 6 jours plus tard, et enfin du miroir, après 2 semaines de voyage, de se déplier.

Le James Webb mettra 1 mois à atteindre sa destination finale, le point de Lagrange L2, situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Il s’agit d’un point d’équilibre gravitationnel qui permettra au télescope de rester en orbite autour du Soleil sans avoir à utiliser de carburant. Enfin, il faudra attendre encore 6 mois avant que ses instruments ne soient calibrés pour pouvoir démarrer les observations… Le chemin à parcourir est encore long, mais on hâte d’être au jour du lancement !

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