Twitch : des streameurs veulent boycotter la plateforme

Face au manque d'action de Twitch pour lutter contre les raids de haine, des streameurs appellent au boycott de la plateforme le 1er septembre prochain.
Léa Bédier
Le mouvement sera-t-il suivi en France ? © Unsplash

De nombreux créateurs de contenu sur Twitch prévoient une grève d’une journée durant laquelle ils n’allumeront pas leur streams et n’en regarderont pas. La date est fixée au 1er septembre 2021. Ce mouvement est suivi avec l’hashtag #aDayOffTwitch sur Twitter. Les manifestants espèrent qu’en touchant au porte-monnaie de l’entreprise, cela l’obligera à mettre en place des mesures concrètes pour stopper les « raids de haine » qui sévissent sur la plateforme depuis plusieurs mois.

Des « raids de bots » attaquent les streamers

Pour éclairer certains termes qui pourraient paraître compliqués pour les néophytes de Twitch, un « raid » correspond normalement à l’arrivée de nouveaux « viewers » — spectateurs — sur le stream d’un vidéaste. En général, il s’agit d’un streameur qui invite sa communauté de viewers à découvrir le travail d’un autre créateur de contenu. Ce système a été initialement conçu dans un esprit de partage et de bienveillance.

Depuis plusieurs mois, ce sont malheureusement des raids haineux qui font rage sur la plateforme. En effet, des haters anonymes lancent des raids de robots contre des streameurs de tous horizons, souvent issus de la communauté LGBTQ+. Ces faux comptes de robots innondent massivement le stream en direct, proférant au passage des insultes et des propos injurieux. Plus tôt ce mois-ci, leur fréquence et leur gravité ont augmenté au point que l’hashtag #TwitchDoBetter était en top tendance.

Twitch avoue ne pas avoir de solution actuellement

Ce hashtag a mis en lumière le manque de réponses apportées à cet épineux problème. Les outils de modération actuellement disponibles sur Twitch manquent d’efficacité pour gérer ces raids malveillants. Bien que certains streamers utilisent d’autres outils pour combler ce manque, ils préfèreraient que Twitch leur propose de réelles solutions. D’autant plus que la plateforme prélève la moitié des revenus générés par leurs streams.

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« Nous savons que nous devons faire plus pour résoudre ces problèmes », a reconnu Twitch sur Twitter. Le site assure travailler sur des outils plus performants, mais avoue être en difficulté face aux haters qui redoublent d’ingéniosité pour contourner les mesures mises en place.

Le mouvement #aDayOffTwitch est beaucoup partagé dans les communautés anglo-saxonnes, mais aucun streameur populaire en France n’a encore annoncé sa participation à la grève du 1er septembre. Entre le changement de tarif des abonnements, les bans inexpliqués et les attaques de robots, les vidéastes de Twitch ont de nombreux sujets de friction.

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