Affaire Blizzard : la Justice accuse le groupe d’avoir détruit des preuves

La justice américaine étend ses poursuites envers Blizzard, qui aurait dissimulé et détruit des documents liés à l'enquête visant le groupe.
Léa Bédier
C'est une nouvelle frasque pour le géant du jeu vidéo. © Activision Blizzard

C’est un nouvel épisode dans l’affaire qui vise Blizzard pour ses pratiques inégalitaires, sexistes et toxiques. En effet, le DFEH (Department of Fair Employment and Housing) poursuit en justice le géant du jeu vidéo depuis le mois dernier suite aux plaintes déposées par des employés. Selon nos confrères de The Verge, ces poursuites viennent d’être étendues aux intérimaires travaillant pour l’entreprise. Le Département d’État dénonce également des destructions de documents RH.

Des mentions douteuses sur les contrats

La plainte, mise à jour par le DFEH, mentionne dorénavant un amendement que Blizzard n’aurait jamais dû mettre en place sur ses contrats : le remplacement du terme « salarié » par celui de « travailleur ». Cette modification pourrait paraître minime, mais elle illustre cependant le manque de considération qu’entretient l’entreprise à l’égard de ses employés, de ses sous-traitants et de ses intérimaires.

Les contractuels souffrent déjà d’une situation financière et professionnelle peu stable. Il semblerait qu’ils soient également victimes de la « Bro culture » toxique qui sévit au sein du studio de jeu vidéo et qu’une forte pression soit exercée sur eux concernant les résultats. L’État de Californie a donc décidé d’étendre leurs investigations à toutes les personnes travaillant pour Blizzard.

Blizzard détruit des documents RH

Depuis le début de cette affaire, les responsables des ressources humaines avaient déjà été pointés du doigt par les employés pour leur inaction. Il semblerait qu’ils aient également détruit des documents et des enregistrements qui auraient pu compromettre l’entreprise, notamment concernant des démissions. Ainsi, Blizzard n’a pas respecté son obligation légale de conserver pendant deux ans les données des salariés ayant quitté l’entreprise. De nombreux mails ont par ailleurs été supprimés seulement 30 jours après des départs.

En plus de cela, l’entreprise aurait incité ses employés à s’adresser à son cabinet d’avocats avant de répondre aux questions de la Justice. L’ensemble de ces nouvelles ne laisse rien présager de bon pour le studio de jeu vidéo, qui ne semble pourtant pas prendre la mesure de la situation. Dans un communiqué, le groupe a affirmé « continuer à prendre des mesures pour garantir un lieu de travail sûr et accueillant pour tous ».

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